Nouvelle publication: Prisons de Lyon, une histoire manifeste, par Bernard Bolze

Du grand dortoir à la cellule contemporaine, du robinet d’eau dans la cour à la douche quotidienne, de la paillasse au matelas ignifugé, de la gamelle en fer blanc à la barquette operculée et du centre-ville à la périphérie, la prison a changé. À quel rythme ? Avec quelles considérations ? Et quelles intentions ? L’histoire des prisons de Lyon raconte à sa façon celle des prisons françaises.
Prisonniers de droit commun, toujours, et prisonniers politiques, parfois, ont hanté les prisons de Lyon : au Château Pierre Scize, les catholiques, puis les protestants ; aux Recluses, les victimes de la Terreur, au palais de Roanne, les victimes de la Terreur blanche ; dans les geôles de la prison Montluc, les Résistants, puis, moins rudement, les « collabos ». Aux prisons de Perrache, les Algériens combattants pour l’indépendance, puis les membres d’Action directe, puis encore les hommes du milieu lyonnais. Mais les prisons de Lyon furent surtout un lieu de captivité pour des dizaines de milliers d’auteurs de délits mineurs, dont la durée moyenne de séjour n’excéda pas deux mois. Certains y sont restés vingt ans…

par Bernard Bolze

parution septembre 2013

Ceci n’est pas une prison

La Maison d’éducation de Vennes. Histoire d’une institution pour garçons délinquants en Suisse romande (1805-1846-1987)

La Maison d’éducation de Vennes, dans les hauts de Lausanne, était l’institution officielle vaudoise réservée aux garçons adolescents placés par les autorités judiciaires ou civiles. Fondée au XIXe siècle, elle est transformée au milieu du XXe siècle et devient une institution reconnue et dynamique.

Mais elle subit une crise majeure à l’époque de la publication de L’antichambre de la taule, en 1978, et une restructuration est mise en place; celle-ci échoue partiellement, l’Internat est supprimé, mais la formation professionnelle en externat se développe et l’institution devient le Centre d’orientation et de formation professionnelles (COFOP) en 1987.

L’histoire de ce lieu d’enfermement est empreinte d’inertie; elle est pourtant jalonnée de réformes, inspirées par l’évolution des conceptions pédagogiques et judiciaires; mais elle est aussi tumultueuse, avec des drames individuels, des scandales publics, des campagnes de presse qui la noircissent.

Cet ouvrage met, plus largement, en évidence la problématique complexe de l’enfermement et de l’éducation des adolescents délinquants ou inadaptés en présentant des situations concrètes. Enfin, quelques trajectoires individuelles sont esquissées grâce aux dossiers d’élèves constitués depuis les années 1930.

Richement illustré et très agréable à lire, ce livre intéressera tant historiens, professionnels du social que le grand public motivé par le sujet.

par Ed. Antipodes

Nouvelle publication !

Il s’agit des actes du colloque qui s’est déroulé en septembre 2009, au sujet de Saint Maurice. L’approche interdisciplinaire et la collaboration franco-suisse ont permis de mettre en lumière l’unité de l’espace dans lequel le culte de Saint Maurice et de ses compagnons s’est développé, un héritage commun au cœur de l’Europe donnant tout son sens aux associations transfrontalières en matière de culture.

par C. Vuilleumier

 

 

Neutralité et engagement

« L’ouvrage de Mme Vonèche Cardia met en lumière l’infinie complexité des relations entre le CICR et la Suisse au cours de cette période dramatique de la Seconde Guerre mondiale, et révèle que les rapports de dépendance – contrairement à ce qu’on a cru – étaient loin d’être unilatéraux. En effet, la Suisse et le CICR ont conduit l’une comme l’autre une politique humanitaire perçue comme essentielle à leur survie ; leurs rapports étaient faits d’un subtil mélange de collaboration et de soutien réciproque, n’excluant pas certaines formes de rivalité. Cet ouvrage projette donc un nouvel éclairage sur l’histoire du CICR comme sur celle de la Suisse et permet de mieux comprendre les contraintes dans lesquelles s’inscrit l’action humanitaire lorsqu’elle est prise dans un environnement de guerre totale. À ce titre, il mérite de retenir l’attention, non seulement des historiens qui se penchent sur cette période dramatique, mais également de toutes les femmes et de tous les hommes de bonne volonté qui se sentent concernés par le développement de l’action humanitaire. »

Extrait de l’Avant-propos de Cornelio Sommaruga

« C’est l’un des apports importants du livre d’Isabelle Vonèche Cardia que de montrer à quel point, dans le contexte de la guerre d’extermination menée en Europe par le national-socialisme, l’approche juridique et rationnelle, fondée sur la délibération et la négociation pusillanime – y compris au sein des instances dirigeantes du CICR et du gouvernement fédéral –, n’a ni intégré, ni même réellement saisi la spécificité de la violence génocidaire. À la décharge des acteurs, peu l’ont compris à l’époque. »

Extrait de la Préface d’Henry Rousso

Isabelle Vonèche Cardia est docteur en histoire contemporaine de l’Université de Paris X – Nanterre et titulaire d’un master en relations internationales de l’Institut de hautes études internationales et du développement de l’Université de Genève. Elle est spécialiste de l’histoire du Comité international de la Croix-Rouge. Elle a travaillé au siège du CICR à Genève pendant cinq ans, ainsi que pour les Nations unies et diverses ONG en Afrique. Auteur d’un ouvrage sur l’action du CICR en Hongrie en 1956 et de plusieurs articles liés à l’histoire du CICR.

(www.shsr.ch)

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