Quelle est l’efficacité des Services de renseignement helvétiques?
Interview sur Forum (RSR1) suite à l’arrestation d’un espion suisse en Allemagne.
Quelle est l’efficacité des Services de renseignement helvétiques?
Interview sur Forum (RSR1) suite à l’arrestation d’un espion suisse en Allemagne.
Quelle est l’efficacité des Services de renseignement helvétiques?
publié aux éditions Slatkine: http://www.slatkine.com/fr/editions-slatkine/69044-book-07210646-9782832106464.html
La Première Guerre mondiale ne se déroula pas uniquement sur les champs de bataille. Elle se développa, de manière insidieuse, dans les pays neutres, sous des formes moins sanglantes mais tout autant efficaces. La Suisse, à proximité immédiate des pays en guerre, parfois à quelques centaines de mètres des affrontements, allait être un terrain particulièrement propice pour l’espionnage. Allemands, Français, Anglais, Autrichiens, Turcs, tous développèrent des réseaux de renseignements sur le territoire helvétique, organisant à certaines occasions des opérations militaires entre Zurich et Genève.
Industriels suisses impliqués dans l’économie de guerre, tel Jules Bloch dont le train cheminait sans cesse de Bienne à Genève, chargé de fusées d’obus, Nachrichtenoffizier, comme Hans Shreck, chef du contre-espionnage allemand qui allait être arrêté par la police fédérale avant d’être exfiltré de la clinique dans laquelle il était interné, ou simples agents recrutés parmi la population locale, les espions allaient devenir une hantise dont les Suisses conservent un vague souvenir sans pourtant se rappeler les événements qui défrayèrent les chroniques cinq années durant.
L’historien Christophe Vuilleumier présente dans La Suisse face à l’espionnage, 1914-1918 un aspect peu étudié de la Première Guerre mondiale. Interview. (Payot 20 février 2015):
http://www.payot.ch/fr/dossiers-d’actualite/actualit-eacute-du-livre/la-suisse-la-guerre-et-l-espionnage
par C. Vuilleumier
L’académie du renseignement, en partenariat avec la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA) et l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (IRSEM) du ministère de la Défense organise, le 26 novembre 2014 à l’Ecole militaire, un colloque scientifique public sur le thèmeEspionnage et renseignement dans la Première Guerre mondiale.
Labellisé par la Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale, ce colloque, associant grands témoins contemporains du monde du renseignement, universitaires et chercheurs français et étrangers de renom, veut rendre hommage au métier de l’ombre qu’est le renseignement, durant une période – celle de la Grande Guerre – particulièrement riche pour son étude.
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/article.php?laref=610
par Mémoire des Hommes
La Première Guerre mondiale ne se déroula pas uniquement sur les champs de bataille. Elle se développa, de manière insidieuse, dans les pays neutres, sous des formes moins sanglantes mais tout autant efficaces. La Suisse, à proximité immédiate des pays en guerre, parfois à quelques centaines de mètres des affrontements, allait être un terrain particulièrement propice pour l’espionnage. Allemands, Français, Anglais, Autrichiens, Turcs, tous développèrent des réseaux de renseignements sur le territoire helvétique, organisant à certaines occasions des opérations militaires entre Zurich et Genève.
Industriels suisses impliqués dans l’économie de guerre, tel Jules Bloch dont le train cheminait sans cesse de Bienne à Genève, chargé de fusées d’obus, Nachrichtenoffizier, comme Hans Shreck, chef du contre-espionnage allemand qui allait être arrêté par la police fédérale avant d’être exfiltré de la clinique dans laquelle il était interné, ou simples agents recrutés parmi la population locale, les espions allaient devenir une hantise dont les Suisses conservent un vague souvenir sans pourtant se rappeler les événements qui défrayèrent les chroniques cinq années durant.
par Christophe Vuilleumier
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Suite à l’article ci-dessous, la presse me fait l’honneur de son attention:
(Extrait Revue administrative, no 397, janvier 2014)
L’espionnage en Suisse pendant la Première Guerre mondiale (I) La Suisse, un nid d’espions par Christophe Vuilleumier Historien
Parues très partiellement dans la revue « Guerres mondiales et Conflits Contemporains » de janvier 2014 sous l’angle de la répression de l’espionnage en Suisse au cours de la Première Guerre mondiale, ces informations sont publiées ici en deux parties pour des raisons de longueur. À l’heure à laquelle cet article, qui est le reflet d’un travail de recherches en cours, paraît, un nouveau corpus de sources, encore largement inexploitées par les historiens, vient d’être découvert, ouvrant de nouvelles perspectives. Nous connaissions Mata Hari, espionne et aventurière, fusillée par la France le 15 octobre 1917, ou l’Afrikaner Frederick Duquesne, le fameux Black Panther à la solde de l’Allemagne, ainsi que Sidney Reilly, de son véritable nom Sigmund Georgievich Rosenblum, un Ukrainien travaillant pour le compte du SIS britannique et dont la vie aventureuse et les goûts particuliers servirent de modèle pour le personnage de James Bond. Nous avions entendu parler du maître espion allemand Jules Crawford Silber qui oeuvra dans l’ombre pendant des années au sein de la censure postale britannique et qui ne fut jamais arrêté, ainsi que du réseau « Alice » dirigé par Louise Marie Jeanne Henriette de Bettignies opérant dans le Nord de la France 1, ou encore de l’archéologue américain Sylvanus Griswold Morley, espion à ses heures 2, et du colonel Redl, à la tête du contre-espionnage de l’Empire austro-hongrois, une figure majeure dans le domaine de l’espionnage avant la Première Guerre Mondiale 3. Les réseaux d’espionnage La Suisse n’eut pas de tête d’affiche dans ce domaine, à moins que le secret ne soit encore enfoui quelque part, mais le pays connut toutefois une véritable fièvre de l’espionnage au cours de la Première Guerre Mondiale. Les affaires se suivirent, mois après mois, semaine après semaine, parfois dramatiques, quelques fois rocambolesques. Ce sont plus de cent vingt affaires d’espionnage qui émergent de la presse helvétique pendant la Première Guerre Mondiale, impliquant des centaines de personnes. On estime, en novembre 1916 déjà, que le nombre d’espions étrangers expulsés de Suisse à la suite d’un jugement ou d’une décision administrative du Conseil fédéral est de plus de cent4. Cette série s’ouvre dès....
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