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Suite à l’article ci-dessous, la presse me fait l’honneur de son attention:

 

(Extrait Revue administrative, no 397, janvier 2014)

L’espionnage en Suisse pendant la Première Guerre mondiale (I)
La Suisse, un nid d’espions
par Christophe Vuilleumier
Historien
Parues très partiellement dans la revue « Guerres
mondiales et Conflits Contemporains » de janvier
2014 sous l’angle de la répression de l’espionnage
en Suisse au cours de la Première Guerre mondiale,
ces informations sont publiées ici en deux
parties pour des raisons de longueur. À l’heure à
laquelle cet article, qui est le reflet d’un travail de
recherches en cours, paraît, un nouveau corpus
de sources, encore largement inexploitées par les
historiens, vient d’être découvert, ouvrant de nouvelles
perspectives.
Nous connaissions Mata Hari, espionne et aventurière,
fusillée par la France le 15 octobre 1917,
ou l’Afrikaner Frederick Duquesne, le fameux
Black Panther à la solde de l’Allemagne, ainsi que
Sidney Reilly, de son véritable nom Sigmund Georgievich
Rosenblum, un Ukrainien travaillant pour
le compte du SIS britannique et dont la vie aventureuse
et les goûts particuliers servirent de modèle
pour le personnage de James Bond. Nous avions
entendu parler du maître espion allemand Jules
Crawford Silber qui oeuvra dans l’ombre pendant
des années au sein de la censure postale britannique
et qui ne fut jamais arrêté, ainsi que du
réseau « Alice » dirigé par Louise Marie Jeanne
Henriette de Bettignies opérant dans le Nord de la
France 1, ou encore de l’archéologue américain
Sylvanus Griswold Morley, espion à ses heures 2,
et du colonel Redl, à la tête du contre-espionnage
de l’Empire austro-hongrois, une figure majeure
dans le domaine de l’espionnage avant la Première
Guerre Mondiale 3.
Les réseaux d’espionnage
La Suisse n’eut pas de tête d’affiche dans ce
domaine, à moins que le secret ne soit encore
enfoui quelque part, mais le pays connut toutefois
une véritable fièvre de l’espionnage au cours de la
Première Guerre Mondiale. Les affaires se suivirent,
mois après mois, semaine après semaine, parfois
dramatiques, quelques fois rocambolesques.
Ce sont plus de cent vingt affaires d’espionnage
qui émergent de la presse helvétique pendant la
Première Guerre Mondiale, impliquant des centaines
de personnes. On estime, en novembre
1916 déjà, que le nombre d’espions étrangers
expulsés de Suisse à la suite d’un jugement ou
d’une décision administrative du Conseil fédéral
est de plus de cent4.
Cette série s’ouvre dès....

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