La Suisse et la Guerre de 1914-1918. Parution en septembre 2015

« Le centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale a été
l’occasion pour la Suisse de revenir sur cette période qui, durant des
décennies, n’a guère suscité l’intérêt des chercheurs, jusqu’à ces dernières
années. Peut-être fallait-il digérer l’épisode douloureux pour la fierté
nationale de la publication, à la fin des années 90, des conclusions du «
rapport Bergier » sur l’attitude de la Suisse pendant la Deuxième Guerre
mondiale, avant d’aborder l’autre guerre, celle des poilus français et des
Landsers prussiens, des trains de réfugiés sillonnant le pays en tous sens
et des dragons montant la garde aux frontières. Le colloque international,
tenu du 10 au 12 septembre 2014 au sein du château de Penthes à Genève, en
présence de nombreuses personnalités officielles, a vu se succéder plusieurs
dizaines de conférences, sur des sujets parfois inédits, et réunis dans cet
ouvrage. Sont abordés ainsi la scission linguistique de la Suisse, la
propagande des pays en guerre, le rôle de l’armée suisse, la présence des
révolutionnaires sur le territoire, l’action du CICR bien évidemment et les
blessés accueillis dans les cantons, mais également les Suisses engagés dans
les armées étrangères, le rapatriement de 500’000 réfugiés français de Bâle
à Genève, ignorés des historiens jusqu’il y a peu de temps, les évolutions
des partis politiques ou les plans suisses d’invasion de l’Italie du Nord.
La Première Guerre mondiale allait influencer le destin de la Suisse de
manière durable et entraîner l’établissement sur son territoire de la
Société des Nations, dont l’Organisation des Nations Unies prit le relais en
1945. »

Nouvelle publication “La Suisse face à l’espionnage 1914-1918”

publié aux éditions Slatkine: http://www.slatkine.com/fr/editions-slatkine/69044-book-07210646-9782832106464.html

La Première Guerre mondiale ne se déroula pas uniquement sur les champs de bataille. Elle se développa, de manière insidieuse, dans les pays neutres, sous des formes moins sanglantes mais tout autant efficaces. La Suisse, à proximité immédiate des pays en guerre, parfois à quelques centaines de mètres des affrontements, allait être un terrain particulièrement propice pour l’espionnage. Allemands, Français, Anglais, Autrichiens, Turcs, tous développèrent des réseaux de renseignements sur le territoire helvétique, organisant à certaines occasions des opérations militaires entre Zurich et Genève.

Industriels suisses impliqués dans l’économie de guerre, tel Jules Bloch dont le train cheminait sans cesse de Bienne à Genève, chargé de fusées d’obus, Nachrichtenoffizier, comme Hans Shreck, chef du contre-espionnage allemand qui allait être arrêté par la police fédérale avant d’être exfiltré de la clinique dans laquelle il était interné, ou simples agents recrutés parmi la population locale, les espions allaient devenir une hantise dont les Suisses conservent un vague souvenir sans pourtant se rappeler les événements qui défrayèrent les chroniques cinq années durant.

L’historien Christophe Vuilleumier présente dans La Suisse face à l’espionnage, 1914-1918 un aspect peu étudié de la Première Guerre mondiale. Interview. (Payot 20 février 2015): 

http://www.payot.ch/fr/dossiers-d’actualite/actualit-eacute-du-livre/la-suisse-la-guerre-et-l-espionnage

par C. Vuilleumier

 

Nouvelle publication, Les Chroniques de la route mandarine

Phnom Penh tomba le 17 avril 1975. Les chars du Nord-Vietnam, frappés de l’Etoile d’or sur fond rouge, enfoncèrent les grilles du Palais présidentiel de Saïgon le 30 avril. A quelques jours près, l’ancienne Indochine disparut définitivement. Au Laos, le Pathêt Lao prit le pouvoir en déposant la monarchie le 29 novembre de la même année.

 Couv relecture Michael


Les CHRONIQUES DE LA ROUTE MANDARINE, sont éditées par Indo Editions, Paris ( www.indoeditions.com) en perspective du quarantième anniversaire de la fin de la Guerre du Vietnam, en 2015.

La période relatée dans ces souvenirs, d’un ancien délégué du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Vietnam et au Laos, a été très particulière et circonscrite dans le temps. Au travers d’individualités extraordinaires relatées, du Premier ministre Pham Van Dong à l’enfant-poussière de Saïgon, c’est un peu l’histoire politique, sociologique et militaire entourant la fin de la Guerre du Vietnam, en avril 1975, et ses suites immédiates qui sont évoquées ici.

 Les pays de l’ancienne Indochine étaient fermés, enfermés aussi. Les observateurs n’étaient guère nombreux là-bas, dans les années quatre-vingt, à voir et pouvoir dire.

par M. Michaël Flaks

La frontière entre la Haute-Savoie et Genève (1939-1945)

  • La frontière entre la Haute-Savoie et la Suisse, en particulier Genève, a été un enjeu durant toute la Seconde Guerre mondiale. Jusqu’en 1942, la Haute-Savoie, libre d’occupants, est l’unique territoire français ayant une ouverture sur une démocratie. Tout au long du conflit des réfugiés et des fugitifs, par milliers, tentèrent de rejoindre la Confédération, généralement avec l’aide de passeurs. Les occupants, Italiens, puis Allemands, tentèrent de maîtriser les flux de personnes, de marchandises. Les résistants, pour qui Genève était une sorte de base arrière, y trouvaient informations, fonds et soutiens.

    C’est de l’importance de la frontière, des difficultés posées à ceux qui tentèrent de la franchir, au rôle de ceux qui tentèrent de s’affranchir des barbelés qu’est consacrée cette nouvelle publication de La Salévienne.

  • par Claude Barbier

Colloque: Le congrès de Vienne et le canton de Vaud 1813-1815

Il y a deux cents ans, avec la chute de Napoléon, l’Europe redessinait ses contours. Il y a deux cents ans, le Pays de Vaud aurait pu ne pas devenir un canton et retomber sous la domination bernoise.

Un colloque à ne pas manquer du 27 au 29 novembre 2014 au Casino de Montbenon et au Palais de Rumine, à Lausanne, avec vingt-six intervenants et la présence du Conseiller d’Etat, Pierre-Yves Maillard.

par C. Vuilleumier

Vernissage du livre “Ombres et lumières du Bois-Mermet, Histoire d’une prison lausannoise (1905-2015)”

Le 18 novembre 2014, le vernissage du livre “Ombres et lumières du Bois-Mermet, Histoire d’une prison lausannoise (1905-2015)” se déroulait au Musée Historique de Lausanne avec la participation de Mme la Conseillère d’Etat Béatrice Métraux, de M. le syndic de la Ville de Lausanne Daniel Brélaz et de la cheffe du Service pénitentiaire, Mme Sylvie Bula.

Un certain nombre d’article de presse ont évoqué cette publication.

La Télé – Actualités en direct / 24 heures / Rouge FM  – Blog de la rédaction / ATS / Infoclio

voir la critique du livre sur Criminocorpus

En 2014, la presse du canton de Vaud en Suisse annonçait la prochaine fermeture de la prison cantonale de Lausanne, le Bois-Mermet. Ancienne prison de district ouverte en 1905, principalement destinée aux détenus en préventive, elle a fait l’objet d’une précieuse monographie de l’historien Christophe Vuilleumier, Ombres et lumières du Bois-Mermet, Histoire d’une prison lausannoise (1905-2015), publiée aux éditions Infolio en 2014 et illustrée des photographies de Laurent Kaeser. Une postface rédigée par Béatrice Métraux, cheffe du Département des institutions et de la sécurité du canton de Vaud, qualifie ce bâtiment « d’emblématique », «  aux beautés architecturales insoupçonnées ».  Madame Métraux exprime le souhait que « ce patrimoine ne passera pas aux oubliettes » et que la prison désaffectée continuera de jouer un rôle majeur dans l’éco-quartier Métamorphose projeté par la municipalité de Lausanne.

par Jean-Claude Vimont, maître de conférences, Uni. Rouen  

Colloque “Espionnage et renseignement dans la Première Guerre mondiale”

Paris – École militaire, 26 novembre 2014

L’académie du renseignement, en partenariat avec la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA) et l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (IRSEM) du ministère de la Défense organise, le 26 novembre 2014 à l’Ecole militaire, un colloque scientifique public sur le thèmeEspionnage et renseignement dans la Première Guerre mondiale.

Labellisé par la Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale, ce colloque, associant grands témoins contemporains du monde du renseignement, universitaires et chercheurs français et étrangers de renom, veut rendre hommage au métier de l’ombre qu’est le renseignement, durant une période – celle de la Grande Guerre – particulièrement riche pour son étude.


http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/article.php?laref=610

par Mémoire des Hommes

Colloque: “Des Balkans au monde : entrer en guerre, 1914-1918” (Unesco, Paris, 13-15 novembre 2014)

Colloque international organisé par Robert FRANK et Catherine HOREL, avec le CIPSH (Conseil international de la philosophie et des sciences humaines), le CISH (Comité international des Sciences historiques), la Mission du Centenaire 14-18 et l’UMR Irice (Unité mixte de recherches Identités, Relations Internationales et Civilisations de l’Europe, CNRS-université Paris 1 Panthéon Sorbonne-université Paris-Sorbonne).

Jeudi 13 novembre/Thursday 13 November

14h :   Ouverture/Opening : Marjatta Hietala, présidente du CISH

Introduction : Antoine Prost, président du conseil scientifique de la Mission du Centenaire

L’évolution de l’historiographie de la Grande Guerre

The Historiography of WW1

14h45-15h15 : Rapporteur/discussant : Olivier Forcade, université Paris-Sorbonne

15h15-17h : Table ronde/Round Table

  • Angeliki Mouzakiti, Alexandru Ioan Cuza Iași University — Contradicting Historical Interpretations: The Image of the Sarajevo Assassination and the Interpretation of the Great War in the Serbian and Bosnian Muslim Historiography from early 90’s and onwards
  • Geoff Keelan, Waterloo University — Experiential History: Divergent Canadian Historiography of the First World War
  • Sacha Zala, Bern University — History as Continuation of War by Other Means: The War of Documents in the War-Guilt Controversy
  • Klaus Schwabe, Aix-la-Chapelle University — Gerhard Ritter, German Militarism and the Coming of World War One: Witness and Historian
  • Tomasz Schramm, Université de Poznan — L’historiographie polonaise
  • Marco Mondini, Istituto Storico Italo-Germanico/Université de Padoue — L’historiographie italienne de la Grande Guerre
  • Hirotaka Watanabe, Université de Tokyo — L’état des recherches sur la Grande Guerre au Japon

17h15-18h : Discussion générale

  • En soirée/Evening Keynote Speech de Gerd Krumeich : La Kriegsschuldfrage

Vendredi 14 novembre matin/Friday 14 November AM

Les entrées en guerre, les processus de décision

Entering the War: the Decision Making Process (1)

9h15-9h45 : Rapporteur/Discussant : Stéfanie Prezioso, Université de Lausanne

9h45-11h15 : Table ronde/Round Table

  • Gabriel Leanca, Université Alexandru Ioan Cuza (Iași) et Université de Bourgogne — L’entrée dans la Grande Guerre de la Roumanie, la chute du front russe et les limites de la paix à l’Est
  • Catherine Horel, CNRS, UMR Irice — La mobilisation dans l’empire austro-hongrois
  • Javier Moreno-Luzón, Universidad Complutense Madrid — Risky Neutrality: Spain and the Great War
  • Maria Fernanda Rollo & Ana Paula Pires, Universidade Nova Lisboa — From Portugal to the World… The Portuguese Participation in the First World War
  • Joan Beaumont, Australian National University — Australia and New Zealand Going to War
  • Fabrice Jesné, Université de Nantes — L’Italie de la neutralité à l’intervention : le rôle des questions balkaniques
  • Yaron Harel, Bar Ilan University — War and Exile: Zionism and Zionists in War

11h30-12h15 : Discussion générale 

Vendredi 14 novembre après-midi /Friday 14 November PM 

Les entrées en guerre, les processus de décision

Entering the War: the Decision Making Process (2) 

14h -14h30 : Rapporteur/Discussant John Horne, Trinity College, Dublin

14h30-16h15 : Table ronde/Round Table

  • Nicolas Vaicbourdt, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne — America’s Road to War (1914-1917)
  • Maurice Carrez, IHEE/IEP Strasbourg — La fin d’un monde ? Les premiers mois de la Première Guerre mondiale dans le nord et l’est de la Baltique
  • Maja Nikolova, Museum Adviser, Belgrade — Suspense in Belgrade at the Beginning of the Great War
  • Nicolas Pitsos, Inalco, Paris — Entrer ou ne pas entrer en guerre : bataille médiatique et politique en Grèce, 1914-1917
  • Claudia Reichl-Ham, Austrian Military Museum — Between Entente and Central Powers: The Ottoman Empire On Its Way To War
  • Victor Avdeev, Moscow State Lomonosov University — Ideology of the “Second Patriotic war” and Russian Realpolitik Aims in Global Conflict of 1914-1918
  • José Flávio Saraiva, Brasilia University — Brazil Goes to War
  • Julio Djenderedjian, Buenos Aires  University — War is not an Option. Debates and Motives over Argentina Non-Entry into World War I, 1914-1918

16h30-17h15 : Discussion générale

Samedi 15 novembre matin/Saturday 15 November AM

Être en guerre. Entrer dans la mêlée

At War. Entering the Fight

9h15-9h45 : Rapporteur/Discussant : Frédéric Guelton, Service historique de la Défense, Paris

9h45-11h15 : Table ronde/Round Table

  • Reiner Pommerin, Dresde University — South Africa in War
  • Chantal Kesteloot, Centre d’études et de documentation Guerre et Sociétés contemporaines, Cegesoma, Bruxelles — Bruxelles dans la guerre
  • Rita Paolini, Université de Milan — Le concours des Indiens
  • Shinji Asada, Komazawa University, Tokyo — The Siege of Tsingtao in 1914
  • Alfredo Canavero, Université de Milan — La presse italienne en guerre
  • Yvan Combeau, Université de la Réunion — La guerre et les îles de l’océan Indien
  • Karen Offen, Stanford University — How the International Women’s Organizations “Entered” the War

11h30-12h : Discussion générale

Samedi 15 novembre après-midi/Saturday 15 November PM 

Les mémoires de la Grande Guerre, 1914-2014 : hors des Balkans

Memories of WW1 : Out of the Balkans

13h30 -14h : Rapporteur/Discussant Nicola Labanca, Université de Sienne

14h-15h30 : Table ronde/Round Table

  • Guillaume Payen, Université Paris-Sorbonne — De la rancœur à l’indifférence. La mémoire allemande de la Grande Guerre : une mémoire de vaincus (1914-2014) ?
  • Isabelle Davion, Université Paris-Sorbonne/UMR Irice — Who Died for the Homeland? Commemorating the Great War in a Former Austro-Hungarian Territory
  • Nadine Akhund, UMR Irice & Stéphane Tison, Université du Maine — Correspondance de Guerre : un témoignage inédit de la Fondation Carnegie pour la Paix internationale
  • Werner Tress, Center for Jewish Studies, Berlin — Adrienne Thomas or World War I from the Point of View of a German-Jewish Woman in Alsace-Lorraine
  • Marcin Jarząbek, Jagiellonian University, Krakow — Historical Experience without Social Framework of Memory. First World War and Polish Collective Memory
  • Thomas Fischer, Eichstätt Catholic University — The Contribution of Neutrality to the Construction of a Latin American Identity
  • Erik Sjöberg, Stanford University — National Memory, National “Amnesia”: the Greek Asia Minor Expedition in Greece’s Memory Wars

15h30-16h : Discussion générale

Mémoires balkaniques de la Grande Guerre au prisme des mémoires des guerres de 1992-1999

Balkan Memories of WW1 in the Light of the 1992-1999 Wars’ Memories

16h30-17h30 : Rapporteur/Discussant : Élise Julien, Institut d’études politiques de Lille

  • Stanislav Sretenovic, Université de Belgrade — Les images de Gavrilo Princip dans l’espace des Slaves du Sud, 1914-2014
  • Muharem Bazdulj, Université de Sarajevo — Mémoires serbes de Bosnie
  • Slobodan Soja, Sarajevo — Mémoires croates et musulmanes de Bosnie

17h30-18h : Discussion générale

18h : Conclusions : Robert Frank et Catherine Horel

Nouveau site de recherches du Ministère de la défense “Mémoire des hommes”

Site de recherches français paru il y a peu, ce nouvel outil constitue une aide à la recherche intéressante!

Fruit d’un travail de dépouillement qui n’avait jamais été réalisé de manière systématique dans les archives des conseils de guerre, la base ici présentée permet de consulter intégralement les dossiers de procédure et les minutes de jugement conservés au Service historique de la Défense à Vincennes, pour chaque individu – militaire ou civil, français ou étranger – fusillé par la justice militaire française au cours du conflit, pour quel que motif que ce soit, aussi bien au front qu’à l’arrière.

Les 1008 fusillés et exécutés sommaires recensés, relèvent donc aussi bien de cas de désobéissance militaire que d’affaires d’espionnage ou de droit commun. Du fait des lacunes causées par les aléas de l’histoire, qui ont pu être en partie compensées par le fichier des militaires morts de la Première Guerre mondiale, tous les fusillés connus ne sont pas documentés.

La numérisation des archives des conseils  de guerre et leur mise en ligne répondent à la demande formulée par le Président de la République lors du lancement des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale le 7 novembre 2013. Ce projet a par ailleurs reçu l’autorisation de la CNIL dans une délibération en date du 10 juillet 2014.

http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/article.php?laref=1

par Agnès Chablat-Beylot et Bertrand Fonck, Service historique de la Défense

 

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