Nouvelle parution ! Les métiers du bois à Genève, des origines à nos jours, histoire d’une association

Le 5 mai 1315, le vidomne rendait un jugement en faveur de la corporation des charpentiers genevois. Dès lors, ce métier et plus généralement les arts concernant le bois allaient être organisés de manière professionnelle.

Les magisters du bois de la confrérie de Sainct Blays et saincte Anneallaient traverser les siècles et connaître la réforme de Calvin qui devait modifier complètement leur organisation. Mais, si les saints avaient disparu, Dieu demeurait, tout comme les rabots des menuisiers, les faux des moissonneurs ou les couteaux des bouchers. Époque du temps lent s’écoulant au gré des saisons, du geste ancestral répété encore et toujours, de mots prononcés dans le vent, ère
d’un savoir oral, d’une connaissance manuelle, le vieux transmettant au jeune sa sagesse et la science de son art, toute la mémoire de ses prédécesseurs, les artisans du bois allaient connaître leur premier règlement «moderne», aux consonances étrangement contemporaines, en 1635.

S’approvisionnant au port au bois de Genève, les charpentiers allaient se spécialiser au gré du temps, devenant menuisiers, ébénistes ou encore parqueteurs.

Au XIXe siècle, ils allaient, sous la pression démographique et les évolutions politiques, resserrer les liens associatifs et former une structure professionnelle mêlant patrons et ouvriers, maîtres et apprentis. Confrontés à l’austérité de la Grande Guerre, plongés dans les affres des conflits syndicaux des années 1930 qui secouèrent Genève et finalement soumis à la crise de la Seconde Guerre mondiale, les artisans du bois parvinrent à maintenir leur cohésion jusqu’à nos jours.

Héritiers d’une tradition vieille de plus de 700 ans, légataires d’une association professionnelle constituée il y a un siècle, les métiers de l’art du bois constituent au XXIe siècle l’une des branches les plus actives du monde professionnel genevois.

par C. Vuilleumier

Revue de presse:

Le gGmb fête ses 125 ansin L’industriel du bois (14.01.2016)

“Un bel anniversaire” in  Entreprise romande (15.01.2016)

 “Des livres à offrir” in Le Chênois (24.12.2016)

“Cent vingt-cinq ans de métiers du bois a Genève” in Entreprise romande (18.12.2016)

“UNE ANNÉE DE JUBILÉ” in L’extension (14.12.2016)

“Une semaine, un livre” in Confédéré (27.11.2016)

 

La Suisse et la Guerre de 1914-1918. Parution en septembre 2015

« Le centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale a été
l’occasion pour la Suisse de revenir sur cette période qui, durant des
décennies, n’a guère suscité l’intérêt des chercheurs, jusqu’à ces dernières
années. Peut-être fallait-il digérer l’épisode douloureux pour la fierté
nationale de la publication, à la fin des années 90, des conclusions du «
rapport Bergier » sur l’attitude de la Suisse pendant la Deuxième Guerre
mondiale, avant d’aborder l’autre guerre, celle des poilus français et des
Landsers prussiens, des trains de réfugiés sillonnant le pays en tous sens
et des dragons montant la garde aux frontières. Le colloque international,
tenu du 10 au 12 septembre 2014 au sein du château de Penthes à Genève, en
présence de nombreuses personnalités officielles, a vu se succéder plusieurs
dizaines de conférences, sur des sujets parfois inédits, et réunis dans cet
ouvrage. Sont abordés ainsi la scission linguistique de la Suisse, la
propagande des pays en guerre, le rôle de l’armée suisse, la présence des
révolutionnaires sur le territoire, l’action du CICR bien évidemment et les
blessés accueillis dans les cantons, mais également les Suisses engagés dans
les armées étrangères, le rapatriement de 500’000 réfugiés français de Bâle
à Genève, ignorés des historiens jusqu’il y a peu de temps, les évolutions
des partis politiques ou les plans suisses d’invasion de l’Italie du Nord.
La Première Guerre mondiale allait influencer le destin de la Suisse de
manière durable et entraîner l’établissement sur son territoire de la
Société des Nations, dont l’Organisation des Nations Unies prit le relais en
1945. »

Nouvelle publication “La Suisse face à l’espionnage 1914-1918”

publié aux éditions Slatkine: http://www.slatkine.com/fr/editions-slatkine/69044-book-07210646-9782832106464.html

La Première Guerre mondiale ne se déroula pas uniquement sur les champs de bataille. Elle se développa, de manière insidieuse, dans les pays neutres, sous des formes moins sanglantes mais tout autant efficaces. La Suisse, à proximité immédiate des pays en guerre, parfois à quelques centaines de mètres des affrontements, allait être un terrain particulièrement propice pour l’espionnage. Allemands, Français, Anglais, Autrichiens, Turcs, tous développèrent des réseaux de renseignements sur le territoire helvétique, organisant à certaines occasions des opérations militaires entre Zurich et Genève.

Industriels suisses impliqués dans l’économie de guerre, tel Jules Bloch dont le train cheminait sans cesse de Bienne à Genève, chargé de fusées d’obus, Nachrichtenoffizier, comme Hans Shreck, chef du contre-espionnage allemand qui allait être arrêté par la police fédérale avant d’être exfiltré de la clinique dans laquelle il était interné, ou simples agents recrutés parmi la population locale, les espions allaient devenir une hantise dont les Suisses conservent un vague souvenir sans pourtant se rappeler les événements qui défrayèrent les chroniques cinq années durant.

L’historien Christophe Vuilleumier présente dans La Suisse face à l’espionnage, 1914-1918 un aspect peu étudié de la Première Guerre mondiale. Interview. (Payot 20 février 2015): 

http://www.payot.ch/fr/dossiers-d’actualite/actualit-eacute-du-livre/la-suisse-la-guerre-et-l-espionnage

par C. Vuilleumier

 

La frontière entre la Haute-Savoie et Genève (1939-1945)

  • La frontière entre la Haute-Savoie et la Suisse, en particulier Genève, a été un enjeu durant toute la Seconde Guerre mondiale. Jusqu’en 1942, la Haute-Savoie, libre d’occupants, est l’unique territoire français ayant une ouverture sur une démocratie. Tout au long du conflit des réfugiés et des fugitifs, par milliers, tentèrent de rejoindre la Confédération, généralement avec l’aide de passeurs. Les occupants, Italiens, puis Allemands, tentèrent de maîtriser les flux de personnes, de marchandises. Les résistants, pour qui Genève était une sorte de base arrière, y trouvaient informations, fonds et soutiens.

    C’est de l’importance de la frontière, des difficultés posées à ceux qui tentèrent de la franchir, au rôle de ceux qui tentèrent de s’affranchir des barbelés qu’est consacrée cette nouvelle publication de La Salévienne.

  • par Claude Barbier

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