Les natels de 1940 !

25 juillet 1941,

Nous l’avions vu sans vraiment se poser de question dans “Le Corniaud” avec Bourvil et Louis De Funes, mais le natel était encore plus vieux que 1965 !

Progrès de la science, le “téléphone de poche” . Son inventeur, l’italien Mastini, nomme son invention “radiotéléphone” mise au point pour l’exposition universelle de Rome.

Les essais sont surprenants, deux partenaires, l’un posté dans un parc de Budapest, l’autre à la place Saint-Pierre de Rome ont pu converser avec cet appareil comme s’ils se trouvaient dans un cabine téléphonique. Pratiquement, le problème du téléphone transportable sans fil est résolu. L’inventeur s’efforce désormais à donner à son appareil, déjà très réduit, un format plus petit encore pour qu’il devienne un véritable téléphone de poche. Une fois ce but atteint, le téléphone deviendra un compagnon inséparable, ni plus grand ni plus lourd qu’un appareil photographique; on le portera aussi aisément qu’un portefeuille, un porte-monnaie ou un trousseau de clés. Actuellement, cet appareil est encore une boîte carrée de dix centimètres  de côté, munie d’un disque à numéros. Comme obtient-on un un raccordement téléphonique de poste à poste? (…) une fois le numéro composé par l’homme d’affaire (moderne), l’appareil devient émetteur d’ondes qui mettront en action le téléphone qui se trouve sur le pupitre de notre homme d’affaire. 

Toutefois, cet effet n’est pas direct; les ondes agissent d’abord sur un petit appareil radiophonique qui transmet l’appel au téléphone de son correspondant. Mais si ce dernier se trouve par exemple au restaurant, l’appel est retransmis en sens contraire, c’est à dire du téléphone à l’appareil radiophonique: les ondes se mettent à la recherche du téléphone synchronisé sur cette longueur d’ondes dont la sonnerie se met à tinter dans la poche du client du restaurant“.

La Gazette de Lausanne, 25 juillet 1941, p. 5.

 

 

Les homonymes d’Adolphe Hitler

“Un Juif porte le nom d’Adolphe Hitler”, c’est le titre qui fut donné à cet étrange article du mois de mars 1940:

“L‘Israelitisches Wochenblatt à Zurich a transmis la nouvelle que les autorités allemandes de la Pologne occupée ont découvert avec un certain malaise qu’un Juif septuagénaire s’appelle Adolf Hitler.

Originaire de Lettonie, cet homme avait son dernier domicile dans une petite ville voisine de Wloclawec. il s’est adressé aux autorités pour obtenir le visa nécessaire pour rentrer dans sa patrie. Mais les Nazis hésitent à lui accorder cette permission parce qu’ils craignent les plaisanteries qu’on ne manquerait pas de faire au-delà des frontières au sujet de cette homonymie avec le Führer.

Depuis qu’Hitler est au pouvoir, on a souvent vu en Pologne des Juifs qui portent son nom demander la permission d’en prendre un autre. Certains de ces malheureux portaient même le prénom d’Adolf. Les autorités polonaises y ont consenti…”.

Gazette de Lausanne, 16 mars 1940, p. 2.

Armes et munitions suisses destinées à l’Allemagne pendant la première Guerre Mondiale !

Ce sujet fait l’objet d’un article beaucoup plus développé, publié dans la Revue administrative N° 393 de mai 2013

Voilà une affaire datant de la Première Guerre Mondiale qui ressemble à une histoire de Blake&Mortimer!

Les fabrications de guerre destinées à l ‘Allemagne, pendant la première Guerre Mondiale étaient centralisées à la « Metallum », une entreprise à la fois commerciale, politique et militaire, à laquelle collaboraient plusieurs douzaines d’officiers allemands, vaguement attachés de légation ou chargés de missions plus vagues encore. La « Metallum » était une institution à la fois bizarre et redoutable, une véritable organisation de guerre transportée sur le territoire suisse; elle s’occupait de la fabrication des munitions, de propagande, d’espionnage commercial et sans doute aussi d’espionnage militaire.

Ses agents étaient partout. Elle cherchait naturellement à réduire le plus possible les fabrications de guerre suisses pour les Alliés. Un de ses procédés favoris consistait à allécher un usinier en lui offrant un contrat extrêmement avantageux, puis à le dénoncer aux organes de surveillance alliés, qui naturellement brisaient toutes relations avec l’industriel et le portaient sur la liste noire. Le “truc ” a du reste réussi contre
plusieurs fabricants qui se sont trouvés ainsi brûlés sans savoir pourquoi.

Un service étranger en Suisse avait réussi à se procurer une source d’information au centre
même des opérations de la « Metallum ». C’est là que fut recueilli ce propos du fameux capitaine S…, le chef le plus actif et le plus audacieux des services de propagande et de renseignements de la Légation allemande : « Il faudrait absolument trouver un moyen de démolir le juif de La Chaux-de-Fonds ».

La « Metallum » — qui brassait de multiples affaires, d’autant plus fructueuses qu’elle était
appuyée par toute l’influence, alors prépondérante, dont pouvait disposer la Légation allemande –  commença à liquider ses affaires dès les premiers revers germaniques. Elle avait mis en sûreté ses valeurs et ses papiers dès la fin de l’hiver 1918, et quand l’Office fédéral, sous la pression de l’opinion publique, voulut s’occuper de ses affaires , elle était hors d’atteinte, sa comptabilité n’existait plus et elle avait remis ses bénéfices, aux termes de ses statuts… au ministère de la guerre allemand !

Une affaire explosive à creuser !

par Christophe Vuilleumier

Le château de Schwetzingen

(Photo de l’auteur)

L’ancien château baroque de Schwetzingen, dans le Bade-Wurtemberg, était la résidence d’été des Électeurs palatins Charles III et Charles IV. C’est son parc qui fit la renommé de ce château, ainsi que son théâtre de style rococo. Détruit au cours du XVIIème siècle, le château fut rebâti entre 1700 et 1717.

(photo de l’auteur)

Quand le vaste nouveau jardin de Charles Théodore commença à exister, dans les années 1750 et 1760, on fit appel à l’architecte Lorrain Nicolas de Pigage de Lunéville pour la construction d’un nouveau château, lequel ne fut jamais bâti en raison du colossal château de Manheim qui était alors en voie d’achèvement.

Pendant la seconde moitié du XVIIIème siècle, le style dit « à la française » du parc, qui couvre quelques 72 hectares, fut graduellement remplacé par le style paysager, dit « à l’anglaise ».

(photo de l’auteur)

Le jardin de Schwetzingen constitue peut-être l’un des exemples les plus marquants de ce changement de goût. Ainsi, les plus anciennes parties gardent bien leur aspect régulier, mais en s’éloignant du château, on traverse des étendues plus « naturels », comportant notamment, un « vieux faux », soit une reproduction XVIIIème siècle d’une église médiévale, romantisme oblige.

(photo de l’auteur)

A noter également la présence d’une mosquée dans le fonds du jardin paysager. Édifiée entre 1779 et 1791 pour le Prince Électeur, cette mosquée est la plus ancienne d’Allemagne. Elle ne fut toutefois jamais utilisée comme lieu de prière et avait pour seul but de décorer le parc puisque à ce moment le style « turc » était en vogue.

 (photo de l’auteur)

Par C. Vuilleumier

 

Allemagne nazie. Hugo Boss et BMW brisent un tabou

Par le biais d’une enquête demandée à un historien, les héritiers de la famille Quandt, propriétaire de BMW, et ceux de Ferdinand Hugo Boss brisent le tabou sur leur passé nazi.

 Voir (http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/monde/allemagne-nazie-hugo-boss-et-bmw-brisent-un-tabou-29-09-2011-1446563.php)

Soixante-dix ans après, deux grands noms de l’économie allemande tentent de solder les comptes de leur passé nazi: la famille Quandt, richissime propriétaire de BMW et la griffe de prêt-à-porter Hugo Boss. Loin d’être une «victime des nazis», comme il a voulu le faire croire à la sortie de la guerre, Günther Quandt, patriarche d’une des familles les plus riches d’Allemagne, «faisait partie du régime», assène le rapport commandé à un historien indépendant. Publiée fin septembre, l’enquête de Joachim Scholtyseck écorne sérieusement l’image du fondateur de cet empire industriel et de ses fils, Herbert et Harald. Dans ses usines, Günther Quandt a exploité parfois jusqu’à la mort plus de 50.000 travailleurs forcés, prisonniers de guerre et de camps de concentration, pour fabriquer armes et batteries indispensables à Hitler.

Son ex-femme a épousé Goebbels

Entrepreneur «sans scrupules», il a prospéré pendant le nazisme, en profitant pour spolier des entrepreneurs juifs et transformer son affaire en empire industriel. Il était, certes, en froid avec Joseph Goebbels, mais pour des motifs personnels: après leur divorce, sa femme Magda avait épousé le chef de la propagande d’Hitler et élevait leurs enfants auprès de lui. Son fils Herbert, l’une des figures du patronat allemand lors du «miracle économique» de l’après-guerre, en prend aussi pour son grade. Il a eu recours à des travailleurs forcés alors qu’il dirigeait l’une des entreprises du groupe à Strasbourg et, à la fin de la guerre, il a même chapeauté la construction d’un baraquement pour des prisonniers de camps de concentration à Sagan, dans l’actuelle Pologne, révèle l’historien. Forts de ce travail, les petits-enfants Quandt, à la tête d’une fortune estimée à 20milliards d’euros, parlent aujourd’hui d’exercice «de transparence» et expriment leurs «regrets profonds» du travail forcé, mais ne se résolvent pas à condamner leur grand-père. «Nous aurions aimé qu’il soit différent», a déclaré Gabriele Quandt, au journal Die Zeit.

Des uniformes aux SS

Du côté d’Hugo Boss, pas d’histoire de famille mais le souci de couper court aux «déclarations vagues sur son passé». Une rumeur embarrassante voulait que son fondateur fût le «couturier préféré» d’Hitler. Ferdinand Hugo Boss  a bien fourni le parti nazi en chemises brunes, dès 1924. Après la crise de 1929, il a adhéré au parti, et pas seulement pour pouvoir fournir la Wehrmacht et les SS en uniformes. Pour solder le passé, le fabricant de prêt-à-porter a «présenté ses profonds regrets» d’avoir employé 140 travailleurs forcés, dont une majorité de femmes et 40 prisonniers de guerre français.

par le Télégramme.com, 29/09/2011

Les banques centrales et l’Europe, nouvelle publication !

Ce nouveau numéro de la célèbre revue Histoire, Économie&Société traite d’un sujet d’actualité qui nous concerne tous, la banque. Sont ainsi évoqués son fonctionnement, son rôle et ses implications ! A lire absolument.

[Extrait] Les banquiers centraux semblent aujourd’hui solidement installés au cœur de notre monde contemporain. L’unification monétaire européenne à l’orée du XXI siècle n’a pas correspondu pour les banques centrales à « une fin de l’histoire ». La création de la Banque centrale européenne (BCE) le 1 juin 1998 et la formation le 1 janvier 1999 du…

par Frédéric Clavert & Olivier Feiertag

 

Pin It on Pinterest